Ces dernières semaines, notre sénatrice Madame Sophie Primas s'est malheureusement illustrée contre la nature et le bon sens ! Concernant les produits néonicotinoïdes -un véritable fléau qui décime les abeilles (A lire sur Le Monde pour en savoir plus)- Madame Sophie Primas a voté contre l'interdiction... c'est-à-dire pour la poursuite de son utilisation. Faut-il rappeler que 85% des fruits et légumes que nous mangeons sont le résultat du travail des abeilles ? Sans les abeilles, adieu pommes, abricots, cerises, fraises, framboises, courgettes, tomates, radis, le thym.. bref, un désert... C'est une décision complètement déconnectée de la réalité, même si les céréaliers vantent l'utilisation de ces produits phytosanitaires.
Et concernant le seuil de 20% de produits d'agriculture biologique dans la restauration collective, elle a voté contre... c'est-à-dire pour que les cantines continuent de servir pesticides et autres produits chimiques dans nos assiettes !
A SAVOIR
Gérard Larcher, président du Sénat, se défendait sur France Inter le 16 mars dernier :
"20 % de bio en restauration scolaire ? Nous ne produisons pas dans ce pays, dans les territoires, 20 % de bio. Nous, nous sommes dans le principe de réalité. Est-ce que vous voulez qu’on importe pour faire le quota de 20 % de bio ? [...] Donc oui au bio, mais attention à la multiplication des normes, et oui aux circuits courts dans les départements."
L'association Un Plus Bio -dont la ville de Triel est adhérente- qui promeut la bio dans la restauration collective et qui représente de nombreuses structures ayant fait le choix du bio dans leur menu répond :
"C’est une erreur. Intégrer 20 % de bio dans la restauration collective, c’est introduire tout au plus une composante bio par repas (entrée, plat, accompagnement, fromage-laitage et/ou dessert). Exemple pour les seuls légumes : en surfaces, le besoin serait de 80 000 ha soit 6,15 % de la surface agricole utile (SAU) bio actuelle (1,3 million d’hectares). Entre 2014 et 2015, on sait que la SAU bio a augmenté de 330 000 ha. En toute logique, il suffirait donc d’affecter à peine un quart de cette progression à la production de légumes bio pour parvenir aux 20 % en restauration collective... Pas du tout hors d’atteinte, l’objectif."
Si des villes comme Saint-Etienne, Albi, Grenoble, Grande Synthe ou même la très proche Vaux-sur-Seine ont réussi à passer au bio, pourquoi pas Triel et les autres communes du GPS&O ?
QUE FAIRE À VOTRE ÉCHELLE ?
Interpellons tous notre Sénatrice Sophie Primas sur les néonicotinoïdes tueurs d'abeille, mais aussi sur le seuil de 20% de bio dans les cantines car il reste une deuxième lecture de cette loi qui aura lieu dans l'année ! Montrons lui que ces questions nous sont essentielles et que l'alimentation des enfants n'a pas de prix : s.primas@senat.fr