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Urbanisme : Réveillons-nous !


Le 19 mars dernier, Sudan, le dernier mâle rhinocéros blanc du Nord est mort. Il ne reste plus que deux femelles, sa fille et sa petite-fille. Sans compter l'extinction des oiseaux, des insectes, des poissons…

Actuellement, nous sommes entrés dans la 6ème extinction massive (appelée autrement holocène ou anthropocène). La perte de biodiversité et les changements de l'environnement s'accélèrent et c'est l'activité humaine qui y contribue. Le taux d'extinction des vertébrés est 100 fois supérieur à leur taux d'extinction naturel. Ainsi, d'ici à 2050, 25 à 50% des espèces auront disparu. L'apparition d'une espèce prenant plus de temps qu'une disparition actuelle, il n'y a pas de compensation possible. Face à ce constat alarmiste et pessimiste, faisons le choix de la volonté de préserver nos écosystèmes, de conserver les jardins, les forêts... Plusieurs millions d'années étant nécessaires pour retrouver une diversité biologique, réfléchissons avant de polluer et de détruire les écosystèmes. A chaque fois que l'on a manipulé un écosystème, nous avons créé des catastrophes : on ne peut pas jardiner la planète et transformer l'océan en aquarium ! Les chercheurs sont convaincus que les solutions doivent s'appliquer maintenant dans tous les domaines car les causes de cette accélération de la disparition des espèces sont multifactorielles. Dans le cadre de l'urbanisme, des villes, des associations et des citoyens ont fait le choix de projets innovants qui vont dans le sens d'une construction durable. Cette prise de conscience n'est pas réservée à une minorité. A Triel, des habitants proposent des projets alternatifs qui prennent en compte ces enjeux ! - A Pissefontaine, des riverains invités par la mairie à la présentation d'un projet immobilier le 15 février dernier, ont davantage participé à une réunion d'information que de concertation. Ces habitants ont ainsi décidé de rédiger un projet alternatif qu'ils ont déjà présenté à la presse et non à la mairie, qui ne le souhaitait pas. Voici un extrait qui explique l'état d'esprit de ces riverains : "Partout à Triel, des projets immobiliers modifient profondément notre environnement, détruisent les espaces verts et accroissent la population... sans répondre aux besoins des habitants, actuels et à venir, en ne favorisant que des objectifs à très court terme, sous prétexte d'une nécessité impérieuse de logements aidés. (...) Chatelaines-Pissefontaine est emblématique de réalisations concrètes et réalisables dans notre territoire. Il se décline à partir du projet SMART Parc, fruit de l'intelligence collective de Triellois.es."

- A Sobaux (90 nouveaux logements en face de l’école René Pion) même si les objectifs sont les mêmes, les conditions de l’élaboration du projet ne sont pas semblables. En effet, lors de la réunion du 7 février dernier entre le Collectif d’associations et la mairie, cette dernière avait proposé que les riverains du futur projet immobilier Sobaux présentent des idées pour le 7 mars. Le maire avait affirmé que ce projet suffisamment en amont était pour l’instant « une page blanche ». Il a ajouté que la contrainte de ce projet immobilier était financière : 3484 m2 préemptés par l’EPFIF pour environ 1,5 million d’euros. Des membres du comité Sobaux (constitué de riverains) ont alors produit un projet d'une quarantaine de pages qui a été présenté à la mairie le mercredi 7 mars. La mairie sensible à la démarche leur a proposé une nouvelle rencontre. Pour le 13 avril prochain, il était prévu que ce projet soit complété sur l’aspect financier et l’aspect mobilité. Mais lundi 19 mars, le maire a appris au Comité Sobaux que Promogim avait acquis les parcelles auprès de l’EPFIF. Les membres du Comité doivent rencontrer un représentant de ce promoteur la semaine prochaine. Affaire à suivre… La volonté de ces riverains constitués en comité est d’être impliqués dans l’aménagement de leur quartier dans l’intérêt collectif. Il veulent que le projet s’intègre dans un quartier existant tout en préservant les qualités de vie et de vue. Ce projet doit éviter une sur-densification et proposer de mixer logements, activités et espaces verts. Dans cette optique, pourquoi ne pas conserver la maison des Rosiers et les arbres dont un hêtre pourpre centenaire, des érables, des noyers, des figuiers ? Ailleurs en France et dans le monde, que ce soit à Versailles ou à Stockohlm, les collectivités territoriales ont bien pris conscience des enjeux afin de construire pour l’avenir. Ici sur le territoire du GPS&O, il est urgent de nous réveiller et soutenir les pratiques vertueuses et écologiques entre autres dans les espaces urbains ! A venir : Le collectif d'associations rencontre une nouvelle fois la mairie le 13 avril prochain à propos des nombreux autres projets, la maison de retraite, l'îlot théâtre, etc... D'ici là, n'hésitez pas à nous faire parvenir vos questions/observations à urbanisme@trielenvironnement.com


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